« – C’est ça le plus dur. Je suis comme un enfant qui aurait perdu sa mère. »

Résumé des éditions Flammarion :

Au moment où Donald Trump accède au pouvoir, Benoit Cohen, cinéaste français installé aux États-Unis, apprend que sa mère s’apprête à héberger, dans l’hôtel particulier du 7e arrondissement où elle vit seule, Mohammad, un migrant afghan. Alors que Benoit Cohen s’insurge contre ce président raciste qui menace de fermer les frontières, il ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour sa mère qui, sans lui en avoir jamais soufflé mot, ouvre sa porte à un étranger. Il revient alors à Paris et rencontre Mohammad. Ce garçon qui, de déracinement en déracinement, a grandi, à l’instar des chats, sept fois plus vite qu’un jeune occidental, va lui confier son histoire. Entre Benoit, exilé volontaire, et Mohammad, réfugié malgré lui, une relation intense se noue, sous le regard de Marie-France, qui vient compléter cet improbable trio.

 

Mohammad, ma mère et moi est un récit sur l’attention, l’écoute et le partage. Un récit aux bras ouverts qui réfléchit à la signification du « autre », lorsque l’on arrive dans un nouveau pays, volontairement ou non, contraint ou non. 

Mohammad et moi avons tous les deux quitté notre pays et vivons en terre étrangère. J’avais envie de changer d’air, lui sauvait sa peau. Il n’avait pas d’autre option, moi si. J’ai pu choisir mon pays d’adoption, lui non. Il n’avait pas d’argent, moi si. Je me suis tout de suite senti chez moi, lui non.

L’auteur nous donne à lire deux regards : le sien (fraîchement arrivé aux Etats-Unis puis vivant l’arrivée au pouvoir de ce nouveau président) mais aussi et surtout celui de Mohammad (qui lui raconte son histoire, celle de sa vie, de son parcours et de ses rêves) ! Un témoignage aussi entraînant que poignant qui ne tombe jamais dans le « trop ». C’est un recueil de propos, orné par une narration douce, touchante et plaisante qui fait vraiment réfléchir ! 

– C’est en racontant le plus possible d’histoires comme la sienne que les gens finiront peut-être par prendre conscience qu’il y a un problème.

Que dire de plus, mis à part que l’entreprise de l’auteur est belle. A l’image de l’acte qu’accomplit sa mère : héberger, recueillir, accueillir un migrant afghan chez elle. Lui donner une nouvelle famille, lui donner de l’attention et de l’amour. 

Un livre qui fait grandement échos à l’actualité et qui me semble nécessaire de lire ! 

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