Du féminin, du bilingue et du collectif pour le #feminibooks !

Aujourd’hui est un jour un peu spécial puisque je vais fêter mon anniversaire dans une ville de cœur que j’ai tout récemment adoptée, mais aussi (et surtout) car je vais vous parler d’un recueil (de poèmes et d’illustrations) qui m’a émue, marquée et fait frisonner… Ceci dans le cadre du #feminibooks !

feminibooks

Mais, le #feminibooks, qu’est-ce que c’est ?

Lancé pour la première fois en Mars dernier (à l’occasion de la journée des femmes) par Ninon de la chaîne Les Carnets d’Opalyne (que je vous invite vivement à suivre si vous ne la connaissez pas, et surtout si vous aimez les découvertes littéraires féministes ! ), le projet permettait à des Booktubeurs.euses de parler littérature et féminisme. Projet que j’avais adoré suivre en tant que spectatrice durant ses deux premières éditions. Projet dont je suis heureuse de participer (à dire vrai, j’en rêvais ! ) étant donné qu’il s’est aussi ouvert aux blogueurs.euses pour cette troisième édition (qui s’annonce vraiment riches en découvertes !).

Au départ, je désirais vous parler d’un roman de Nadia Hashimi (une des mes autrices préférées) mais lorsque je suis tombée sur ce recueil de poésie (au cours de mes recherches universitaires), je n’ai pu m’empêcher de résister… et j’ai changé (tardivement, je vous l’accorde) de sujet (pour la bonne cause, vous allez voir !).

 

Nos plumes comme des armes // Our words as weapons est un recueil collectif, bilingue et engagé. C’est suite aux attentats survenus à Quebec qu’Elisabeth Massicolli a souhaiteé libérer les femmes en leur donnant la paroles (ou plutôt la plume). Un geste libérateur évocateur de pensées, d’histoires personnelles, d’expériences, de vies… Un geste comme voie/voix universelle.

Car dans ces poèmes et illustrations il est question du corps, de stéréotypes, d’oppression, de viol, de violences, de racisme… Tant de choses qui font partie de la vie de tous les jours. Tant de mots que l’on connaît mais que l’on peine à utiliser. Tant d’idées reçues que l’on tait. Tant d’actes qui nous effraient…

Mon corps est une image préfabriquée

Soustrait à des standards de beauté

qui empruntent leurs codes à des idées un peu fanées

(extrait de « Mon corps invisible » de Jessica Beauplat)

 

J’ai dit: non.
Sans connotation, sans suspension
Sans place à l’interprétation, sans supposition
Sans doute, sans silence
Sans abstraction, sans soustraction
Sans sous-entendu…
Sans être entendue.

(poème « Au nom du nom » de Kah)

 

For too many years, I dimmed my light to please others.
I shined too brightly and it bothered many people around me.
I dumbed down my speech, my values, my vocabulary
To appease other people’s insecurities.
I even dumbed down my self-confidence not to stand out.
I was taught to blend in, not stick out.
I was never truly happy hiding my light.
I didn’t feel right.

(extrait de « The only version of me » de Linsay Philippe-Auguste)

 

C’est par ces vers, ces mots, ces lignes que des femmes d’horizons (sociales, professionnelles, raciales, sexuelles, religieuses)  différentes prêtent leurs voix, se donnant comme porte-paroles universels de la condition actuelle de la femme : de ce qu’elle subit, de ses contraintes.

Et même si chaque texte et chaque illustration reste unique de par sa résonance, sa poétique mais aussi son vocabulaire, le message global renferme quelque chose d’universel, porteur d’un souffle collectif libérateur.

Un recueil d’actualité tant les thèmes sont multiples : immigration, violences et agressions physiques et morales… Il m’a énormément parlé, à tel point que j’aimerais le mettre entre toutes les mains ! Alors, si ce recueil vous intéresse, voici le lien du site où vous pourrez le trouver 🙂 

Un énorme merci à Elisabeth Massicolli mais aussi à chaque femme, poétesse ou illustratrice, qui a participé à ce merveilleux projet !

nos plumes comme 2

 

Hier, Alex bouquine en Prada vous parler sur ça chaîne Youtube de Libres ! Manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels de Ovidie et Diglee. Et côté blog, Ivre de livres évoquait le Commando Culotte de Mirion Malle.

Aujourd’hui, sur Booktube, c’est Tête de Litote (une booktubeuse qui me fait voyager et que je vous conseille aussi de découvrir !) qui vous parle de Normal(e) de Lisa Williamson !

Demain, la blogueuse Smells like rock vous parlera du Fight Club féministe de Jessica Bennett, tandis que la booktubeuse Un coin de bonheur par Emma vous emmènera à Bombay avec le roman Retour à Bombay de Kavita Daswani.

 

Bonne Lecture 🙂

16 réflexions au sujet de « Du féminin, du bilingue et du collectif pour le #feminibooks ! »

  1. Joyeux anniversaire !! Quelle est cette ville de coeur que tu as adoptée (si ce n’est pas trop indiscret ^^) ? Ces poèmes sont très touchants. Le poème « Au nom du non » m’a beaucoup touchée, en quelques mots il décrit une situation qui ne devrait pas exister. Merci pour cette découverte !

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  2. Joyeux anniversaire alors 😉 (bonjour, c’est la première fois que je viens sur ce blog, je m’incruste)

    Je dois avouer que j’aime pas du tout la poésie, mais que je compte bien changer d’avis sur le sujet, donc ce recueil pourrait m’intéresser, vu que c’est un sujet qui me parle. Merci de nous l’avoir fait découvrir !

    Aimé par 1 personne

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